Âge de départ à la retraite

L’âge de départ à la retraite des agents pénitentiaires obéit à des règles spécifiques tenant compte des conditions de travail difficiles. Le régime de retraite des fonctionnaires de l’État s’applique, avec des dispositifs particuliers pour les personnels exposés.

Sommaire

  1. Âge légal de départ
  2. Retraite anticipée
  3. Conditions spécifiques
  4. Calcul de l’âge effectif
  5. Action syndicale

L’âge légal de départ à taux plein est fixé à 62 ans pour les agents pénitentiaires, conformément à l’article L. 161-17-2 du code de la sécurité sociale. Cependant, certains agents peuvent partir dès :

  • 57 ans avec une carrière complète (172 trimestres)
  • 67 ans sans condition de durée

2 – Retraite anticipée

Les personnels pénitentiaires exposés (surveillance, sécurité) bénéficient de départs anticipés :

  • A partir de 52 ans pour les agents classés en catégorie active (surveillants, gradés)
  • Avec 17 années de services actifs exigées

Exemple : Un surveillant ayant commencé à 25 ans peut partir à 42 ans avec bonification, après validation par la commission médicale.

3 – Conditions spécifiques

Les particularités du milieu pénitentiaire impliquent :

  • Majoration de durée d’assurance (MDA) pour services en établissements classés « difficiles »
  • Bonifications jusqu’à 8 trimestres pour travaux pénibles
  • Départ anticipé pour invalidité liée au service

Établissements éligibles

La liste des établissements ouvrant droits aux MDA est fixée annuellement par circulaire ministérielle, incluant notamment les maisons d’arrêt surpeuplées et centres pour détenus dangereux.

4 – Calcul de l’âge effectif

L’âge réel de départ dépend :

  1. De la durée de services validés
  2. Des bonifications appliquées
  3. Du régime de surcote/décote

Un conseiller pénitentiaire d’insertion peut ainsi bénéficier d’un départ à 59 ans avec l’application des MDA et sans décote.

5 – Action syndicale

La CGT Pénitentiaire PACA Corse recommande :

  • Demander un bilan carrière à 45 ans auprès de l’administration
  • Contester les refus de départ anticipé devant le comité médical
  • Déposer un recours gracieux pour reconnaissance de poste « actif »

Exemple concret : Un surveillant non reconnu en catégorie active malgré 10 ans en quartier disciplinaire doit saisir le comité technique paritaire avec soutien syndical.