Fonctionnement des mobilités

Le fonctionnement des mobilités au sein de l’administration pénitentiaire implique des procédures précises encadrées par des textes réglementaires. Ces mécanismes conditionnent les mutations et les avancements des personnels, avec des impacts directs sur leur carrière et leurs conditions de travail.

Sommaire

  1. Cadre juridique
  2. Processus des mutations
  3. Hiérarchie des priorités
  4. Postes à profil spécifique
  5. Durées d’affectation
  6. Recours et action syndicale

1 – Cadre juridique

Le système de mobilité s’appuie principalement sur :

  • La loi de transformation de la fonction publique (2019-828)
  • Le décret n°2020-xxx relatif à la mobilité des agents publics

Article 12 de la loi 2019-828 :

« Les mutations et mobilités sont désormais gérées par l’administration après consultation des instances représentatives du personnel »

2 – Processus des mutations

Le parcours type comprend trois phases :

  1. Dépôt de demande via l’application SIAM
  2. Examen administratif par la DRH interrégionale
  3. Notification avec délai moyen de 3 mois

Exemple concret : Un surveillant de maison d’arrêt souhaitant rejoindre un centre de semi-liberté doit justifier d’une formation spécifique à la prise en charge des publics sous alternative à la détention.

3 – Hiérarchie des priorités

L’administration applique un ordre de traitement strict :

Niveau Type de priorité Critères
1 Super-priorités Situations médicales urgentes
2 Priorités légales Reclassement RPCR, handicap
3 Priorités subsidiaires Ancienneté, situation familiale

4 – Postes à profil spécifique

Les mutations sur postes à profil (chef de détention, formateur, etc.) :

  • Nécessitent une validation de compétences
  • Sont soumis à une commission spécialisée
  • Impliquent un entretien préalable avec le chef d’établissement

5 – Durées d’affectation

Les durées réglementaires s’échelonnent :

  • Minimum : 2 ans pour les postes sédentaires
  • Maximum : 7 ans pour les postes de direction
  • Dérogations possibles sur demande motivée

6 – Recours et action syndicale

En cas de désaccord avec une décision de mobilité :

  1. Saisine de la CAP locale dans les 2 mois
  2. Recours gracieux auprès du directeur interrégional
  3. Contentieux administratif devant le tribunal

Conseil syndical : La CGT Pénitentiaire accompagne les agents dans chaque étape de recours, notamment pour :

  • Constituer un dossier argumenté
  • Déposer un recours en délai
  • Négocier des solutions alternatives

Article 8 du statut des personnels pénitentiaires :

« Tout agent dispose d’un droit au recours contre les décisions administratives le concernant »